Au soir de notre vie…

Chers paroissiens,

« Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour » (Saint Jean de la Croix, Avisos 57).

Chaque homme reçoit dans son âme immortelle sa rétribution éternelle dès sa mort en un jugement particulier qui réfère sa vie au Christ, soit à travers une purification, soit pour entrer immédiatement dans la béatitude du ciel, soit pour se damner immédiatement pour toujours, nous enseigne le Catéchisme de l’Eglise catholique (CEC 1022).

Durant le mois de novembre, l’Eglise nous invite à méditer sur nos fins dernières et aussi à prier pour les défunts. Elle nous demande même de visiter les cimetières et de prier sur les tombes de ceux qui, finalement, nous précèdent dans ce que nous connaîtrons tous, la mort.

O mort, que tu es bonne conseillère !…

O jugement, que ton souvenir est salutaire !…

Oui, je penserai à la mort pour m’y préparer…

Au sujet de la mort, la foi nous enseigne :

  • La nécessité où nous sommes tous de mourir.
  • Que la mort est le châtiment du péché : il est bien vrai que l’homme est mortel de sa nature, indépendamment du péché ; mais Dieu, par un don spécial, l’avait rendu immortel.
  • Que la mort, certaine quant au fait, est incertaine quant aux circonstances du jour, de l’heure et de la manière. « Veillez et priez, car vous ne savez ni le jour ni l’heure où le juge viendra » (Math XXV).

Par la prière et le recueillement, le silence aussi et la paix reçue du Seigneur, le mois de novembre est une invitation à contempler le mystère de la Rédemption qui est le mystère de Notre-Seigneur Jésus-Christ mort sur la Croix pour racheter tous les hommes. Cette rédemption est surabondante en ce sens que le Christ, qui aurait pu nous racheter par une seule prière, a voulu nous témoigner de son amour, et nous inspirer plus d’horreur pour le péché en nous consacrant sa vie, ses peines, tout son sang, tous ses tourments.

Nous pouvons soulager les âmes du purgatoire, par nos prières et nos sacrifices. C’est parfois même un devoir :

  • Devoir d’humanité car il s’agit de nos frères en Adam et en Jésus-Christ.
  • Devoir de charité fraternelle et chrétienne puisque ces âmes souffrent sans pouvoir rien faire pour leur propre délivrance.
  • Devoir de justice, parfois, car ces âmes sont celles de nos parents, de nos bienfaiteurs, de nos amis, qui peut-être ne souffrent qu’à cause de nous, pour des péchés dont nous avons été l’occasion ou la cause.
  • Devoir d’intérêt personnel, car en les aidant et en les délivrant, nous nous donnons auprès de Dieu des avocats et des protecteurs qui prieront pour nous.

Le véritable sens de la mort chrétienne est de participer au mystère pascal du Christ : s’unir à la mort du Seigneur, afin de pouvoir prendre part aussi à la résurrection (Ph 3, 10-11).

L’esprit de Dieu : voilà finalement la grâce à demander pour que la ferveur de la charité soit bien présente dans notre cœur. Il se décline par le zèle de la gloire de Dieu et du salut des âmes, par l’oubli de soi. Ainsi, nous pensons d’abord à Dieu et secondairement à notre avantage.

Je vous bénis                                                        Abbé Renaud de La Motte, curé

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