Un climat de confiance et d’humilité…

Chers paroissiens,

Dans le tumulte du monde, à travers les aléas de l’Histoire, celle aussi de nos familles, ou peut-être celle de notre vie personnelle tout simplement, il convient de garder une unité de vie.

Et notre modèle, c’est Jésus : Il est le prédicateur de paraboles et le crucifié, le meneur d’hommes et le ressuscité. C’est Lui qui nous rassemble, attendant de notre part une réponse pour le suivre.

Jésus atteste lui-même : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas. » (Mc 13,31). Le Christ Sauveur se présente comme la boussole de notre vie, et il entend nous montrer le chemin, dans la confiance et l’humilité.

Il est bien difficile de comprendre le sens profond des événements, et le catholique que nous sommes ne peut que s’écrier avec Saint Pierre : « À qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6,68).

Les disciples ne comprenaient pas ce que Jésus leur disait, et les signes qu’il accomplissait renvoyaient à plus tard, à ce que la foi pouvait exiger de découvrir un peu de la gloire future.

Au cours d’une tournée apostolique en Galilée, Jésus avait attristé ses disciples en leur prédisant pour la deuxième fois ses souffrances… « Mais eux ne comprenaient pas cette parole et elle était voilée pour eux… ». (Lc 9, 48). Jésus les interroge : « Sur quoi discutiez-vous en route ? » Mais ils gardaient le silence, car sur la route ils avaient discuté pour savoir qui était le plus grand. C’était là toute la préoccupation de leur cœur : des rêves d’ambitieux, au lieu de la réalité de la Croix.

Jésus ne répond rien ; il s’assied, appelle les Douze ; puis il attire un enfant, le place au milieu de Lui ; un petit, intimidé sans doute au milieu de tous ces hommes. Et Jésus l’embrasse.

Qui est le plus grand ? C’est le plus petit.

Qui est le premier ? Le dernier de tous, le serviteur de tous.

D’un revers de main, Jésus balaye toutes les fausses grandeurs ;

C’est l’enfant, sans importance, qui devient le modèle.

Dieu choisit ce qui n’est pas pour confondre ce qui est. Il faut se rendre à l’évidence : Jésus lui-même a imposé l’esprit d’enfance à ses disciples, quasi solennellement, comme une condition absolue à l’œuvre de sanctification.

Peu de mois avant sa mort, Sainte Thérèse disait à Mère Agnès : « Il m’arrive bien aussi des faiblesses, mais je ne m’en étonne jamais. Je ne me mets pas non plus toujours aussi promptement que je le voudrais au dessus des riens de la terre : par exemple, je serais tentée de m’inquiéter d’une sottise que j’aurais dite ou faite. Alors, je rentre en moi-même et je me dis : Hélas ! J’en suis donc encore au premier point comme autrefois ! Mais ne me dis cela avec une grande paix, sans tristesse, c’est si doux de se sentir faible et petite ! (Nov. Verba p. 45-46).

Le mois du Rosaire, avec Marie, va nous permettre de vivre la confiance et l’humilité. 

Je vous bénis                                                        Abbé Renaud de La Motte, curé

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