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En ces jours-là, il arriva que le fils d’une mère de famille tomba malade ; et sa maladie fut si violente qu’il ne resta plus de souffle en lui.
Cette femme dit alors à Élie : « Qu’ai-je à faire avec toi, homme de Dieu ? Es-tu venu chez moi pour rappeler le souvenir de mes iniquités, et pour faire mourir mon fils ? »
Il lui répondit : « Donne-moi ton fils. » Il le prit d’entre ses bras, le monta dans la chambre haute où il demeurait, et le coucha sur son lit.
Puis il invoqua le Seigneur, et dit : « Seigneur, mon Dieu, avez-vous ainsi affligé cette veuve, qui a soin de me nourrir comme elle peut, jusqu’à faire mourir son fils ? »
Et il se déploya trois fois sur l’enfant en se mesurant à son petit corps, invoqua le Seigneur et dit : « Seigneur, mon Dieu, je vous en prie, que l’âme de cet enfant revienne au-dedans de lui. »
Le Seigneur écouta la voix d’Élie et l’âme de l’enfant rentra en lui, et il fut rendu à la vie.
Élie prit l’enfant, le descendit de la chambre haute au bas de la mai-son, et le remit à sa mère en disant : « Voici que ton fils vit. »
La femme dit à Élie : « Je reconnais maintenant que tu es un homme de Dieu, et que la parole du Seigneur dans ta bouche est vérité. »
En ce temps-là, il y avait un malade, Lazare de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa sœur.
(C’était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur, et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c’était son frère Lazare qui était malade.)
Les sœurs firent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. »
En entendant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne va pas à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de l’homme soit glorifié par elle. »
Or Jésus aimait Marthe et sa sœur Marie, et Lazare.
Ayant donc appris que Lazare était malade, il resta encore deux jours au lieu où il se trouvait,
et dit ensuite à ses disciples : « Retournons en Judée. »
Les disciples lui dirent : « Maître, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu retournes là ? »
Jésus répondit : « N’y a-t-il pas douze heures dans le jour ? Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne trébuche pas, parce qu’il voit la lumière de ce monde ;
mais si quelqu’un marche pendant la nuit, il trébuche, parce qu’il manque de lumière. »
Après ces paroles, il leur dit : « Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller. »
Les disciples lui dirent : « Seigneur, s’il dort, il sera sauvé. »
Jésus avait parlé de sa mort, et ils pensaient que c’était du repos du sommeil.
Alors Jésus leur dit ouvertement : « Lazare est mort,
et je me réjouis à cause de vous de n’avoir pas été là, afin que vous croyiez ; mais allons vers lui. »
Et Thomas, appelé Didyme, dit aux autres disciples : « Allons-y, nous aussi, afin de mourir avec lui. »
Jésus vint donc et le trouva au tombeau depuis quatre jours.
(Or Béthanie était près de Jérusalem, à quinze stades environ .)
Beaucoup de Juifs étaient venus près de Marthe et de Marie pour les consoler au sujet de leur frère.
Dès que Marthe eut appris l’arrivée de Jésus, elle alla au-devant de lui, tandis que Marie se tenait assise à la maison.
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort.
Mais maintenant encore, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
Marthe lui dit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. »
Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, fût-il mort, vivra ;
et quiconque vit et croit en moi, ne mourra pas pour toujours. Le crois-tu ? »
Elle lui dit : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui es venu en ce monde. »
Ayant ainsi parlé, elle s’en alla. Elle appela Marie, sa sœur, et lui dit tout bas : « Le Maître est ici et il t’appelle. »
À ces mots, elle se leva promptement, et alla vers lui.
Car Jésus n’était pas encore entré dans le village, mais il était encore au lieu où Marthe l’avait rencontré.
Les Juifs qui étaient avec Marie et la consolaient, quand ils la virent se lever en hâte et sortir, la suivirent en se disant : « Elle va au tombeau pour y pleurer. »
Lorsque Marie fut arrivée au lieu où était Jésus, le voyant, elle tomba à ses pieds, et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. »
Jésus, la voyant pleurer, elle et les Juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et se troubla lui-même.
Et il dit : « Où l’avez-vous mis ? » Ils lui dirent : « Seigneur, viens et vois. »
Et Jésus pleura.
Les Juifs dirent : « Voyez comme il l’aimait. »
Mais quelques-uns d’entre eux dirent : « Ne pouvait-il pas, lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle-né, faire aussi que cet homme ne mourût pas ? »
Jésus donc, frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C’était une grotte, et une pierre était placée dessus.
Jésus dit : « Ôtez la pierre. » Marthe, la sœur du mort, lui dit : « Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu’il est là. »
Jésus lui dit : « Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? »
Ils ôtèrent donc la pierre. Jésus leva les yeux en haut et dit : « Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé.
Pour moi, je savais que tu m’exauces toujours ; mais j’ai parlé à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »
Ayant dit cela, il cria d’une voix forte :
« Lazare, viens dehors. » Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes, et le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. »
Alors, beaucoup parmi les Juifs qui étaient venus près de Marie et de Marthe et avaient vu ce qu’avait fait Jésus, crurent en lui.
Étant Dieu véritable, tu connaissais, Seigneur, le sommeil de Lazare et tu l'as prédit à tes disciples... Etant dans la chair, toi qui es pourtant sans limite, tu viens à Béthanie. Vrai homme, tu pleures sur Lazare ; vrai Dieu, par ta volonté tu ressuscites ce mort de quatre jours. Aie pitié de moi, Seigneur ; nombreuses sont mes transgressions. De l'abîme des maux, je t'en supplie, ramène-moi. C'est vers toi que j'ai crié ; écoute-moi, Dieu de mon salut.
Pleurant sur ton ami, dans ta compassion tu as mis fin aux larmes de Marthe, et par ta Passion volontaire tu as essuyé toute larme du visage de ton peuple (Is 25,8). « Dieu de nos Pères, tu es béni. » (Esd 7,27) Gardien de la vie, tu as appelé un mort comme s'il dormait. Par une parole tu as déchiré le ventre des enfers et tu as ressuscité celui qui s'est mis à chanter : « Dieu de nos Pères, tu es béni ». Moi, étranglé par les liens de mes péchés, relève-moi aussi et je chanterai : « Dieu de nos Pères, tu es béni »...
Dans sa reconnaissance Marie t'apporte, Seigneur, un vase de myrrhe comme un dû pour son frère (Jn 12,3), et elle te chante dans tous les siècles. Comme mortel, tu invoques le Père ; comme Dieu, tu réveilles Lazare. C'est pourquoi nous te chantons, ô Christ, pour les siècles des siècles... Tu réveilles Lazare, un mort de quatre jours ; tu le fais surgir du tombeau, le désignant ainsi comme témoin véridique de ta résurrection le troisième jour. Tu marches, tu pleures, tu parles, mon Sauveur, montrant ta nature humaine ; mais en réveillant Lazare tu révèles ta nature divine. De manière indicible, Seigneur mon Sauveur, selon tes deux natures, souverainement, tu as accompli mon salut.
En ces jours-là, une femme Sunamite se rendit vers Élisée sur le mont Carmel. L’homme de Dieu, l’ayant aperçue de loin, dit à Giézi, son serviteur : « Voici la Sunamite.
Cours donc à sa rencontre et dis-lui : “Te portes-tu bien ? Ton mari et ton enfant se portent-ils bien ?” » Elle répondit : « Oui. »
Dès qu’elle fut arrivée auprès de l’homme de Dieu sur la montagne, elle saisit ses pieds, et Giézi s’approcha pour la repousser. Mais l’homme de Dieu lui dit : « Laisse-la, car son âme est dans la tristesse, et le Seigneur me l’a caché et ne me l’a pas fait connaître. »
Alors elle dit : « Ai-je demandé un fils à mon seigneur ? Ne t’ai-je pas dit : ne me trompe pas ? »
Et Élisée dit à Giézi : « Ceins tes reins, prends mon bâton dans ta main et pars. Si tu rencontres quelqu’un, ne le salue pas ; et si quelqu’un te salue, ne lui réponds pas. Tu mettras mon bâton sur le visage de l’enfant. »
Mais la mère de l’enfant dit : « Le Seigneur est vivant et ton âme est vivante, je ne te quitterai pas. » Alors il se leva et la suivit.
Giézi les avait devancés, et il avait mis le bâton sur le visage de l’enfant ; mais il n’y eut ni voix, ni signe de vie. Il s’en retourna au-devant d’Élisée, et lui rapporta la chose en disant : « L’enfant ne s’est pas réveillé. »
Quand Élisée arriva dans la maison, l’enfant était mort, couché sur son lit.
Élisée entra et ferma la porte sur lui et sur l’enfant, puis il pria le Seigneur.
Il monta et se coucha sur l’enfant ; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et il s’étendit sur lui. Et la chair de l’enfant se réchauffa.
Élisée s’éloigna, marcha çà et là dans la maison, puis remonta et s’étendit sur l’enfant. Alors l’enfant éternua sept fois, et il ouvrit les yeux.
Élisée appela Giézi et lui dit : « Appelle cette Sunamite. » Giézi l’appela ; elle vint vers Élisée, qui lui dit : « Prends ton fils. »
Elle se jeta à ses pieds et se prosterna contre terre ; et prenant son fils, elle sortit.
Et Élisée retourna à Galgala.
En ce temps-là, Jésus se rendait à une ville appelée Naïm ; et ses disciples faisaient route avec lui ainsi qu’une foule nombreuse.
Comme il approchait de la porte de la ville, il rencontra un convoi funèbre : on emportait le fils unique d’une mère, qui était veuve ; et beaucoup de gens de la ville l’accompagnaient.
Le Seigneur, l’ayant vue, fut touché de compassion et lui dit : « Ne pleure pas. »
Puis, s’étant approché, il toucha le cercueil. (Ceux qui le portaient s’arrêtèrent.) Et il dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi ! »
Aussitôt, celui qui était mort se leva et il se mit à parler ; et Jésus le rendit à sa mère.
Tous furent saisis de crainte et ils glorifiaient Dieu, disant : « Un grand prophète a paru au milieu de nous, et Dieu a visité son peuple. »
Par ce peu de mots, l'Évangéliste nous fait connaître le poids de la douleur qui accablait cette pauvre mère. Elle était veuve, et ne pouvait plus espérer d'autres enfants, elle n'en avait aucun sur lequel elle pût reporter les regards de sa tendresse, à la place de celui qu'elle venait de perdre ; il était le seul qu'elle eût nourri de son lait, lui seul était la joie de sa maison, lui seul était toute sa douceur, tout son trésor.
Le Sauveur prouve la vérité de la résurrection moins par ses paroles que par ses œuvres. Il commence par des miracles moins importants pour préparer notre foi à des prodiges plus éclatants, il essaie pour ainsi dire le pouvoir qu'il a de ressusciter sur la maladie désespérée du serviteur du centurion ; puis, par un acte d'une plus grande puissance, il conduit les hommes à la foi de la résurrection, en rendant à la vie le fils d'une veuve qu'on portait au tombeau.
Voici ce que dit le Seigneur Dieu : « Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la malice de vos pensées ; cessez de faire le mal.
Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l’opprimé, faites droit à l’orphelin, défendez la veuve.
Venez et discutons ensemble, dit le Seigneur. Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils deviendront blancs comme la laine.
Si vous le voulez et si vous m’écoutez, vous mangerez les biens de la terre » dit le Seigneur tout-puissant.
En ce temps-là, Jésus vit, en passant, un aveugle de naissance.
Ses disciples l’interrogèrent en disant : « Maître, qui a péché : cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ? »
Jésus répondit : « Ni lui ni ses parents n’ont péché, mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui.
Il faut que j’accomplisse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé ; la nuit vient, où personne ne peut travailler.
Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. »
Après avoir dit cela, il cracha à terre et fit de la boue avec sa salive. Il appliqua ensuite cette boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit :
« Va, et lave-toi dans la piscine de Siloé » (nom qui signifie Envoyé). Il y alla, se lava, et s’en retourna voyant clair.
Ses voisins et ceux qui l’avaient connu auparavant – car il était mendiant – dirent alors : « N’est-ce pas là celui qui se tenait assis et mendiait ? »
Les uns répondaient : « C’est lui. » D’autres : « Non, mais il lui ressemble. » Et lui-même disait : « C’est moi ! »
Ils lui dirent donc : « Comment tes yeux ont-ils été ouverts ? »
Il répondit : « Cet homme appelé Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux et m’a dit : “Va à la piscine de Siloé, et lave-toi.” J’y suis allé, je me suis lavé, et je vois. »
Ils lui dirent : « Où est cet homme ? » Il répondit : « Je ne sais pas. »
Ils conduisirent vers les pharisiens celui qui avait été aveugle.
Or c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux.
De nouveau, les pharisiens lui demandèrent comment il avait recouvré la vue. Il leur dit : « Il a mis de la boue sur mes yeux, je me suis lavé et je vois. »
Sur quoi, quelques-uns des pharisiens dirent : « Cet homme ne vient pas de Dieu, car il n’observe pas le sabbat. » D’autres dirent : « Comment un pécheur peut-il faire de tels signes ? » Et il y eut division parmi eux.
Ils dirent donc encore à l’aveugle : « Toi, que dis-tu de celui qui t’a ouvert les yeux ? » Il répondit : « C’est un prophète. »
Les Juifs ne voulurent pas croire qu’il eût été aveugle, et qu’il eût recouvré la vue, jusqu’à ce qu’ils eussent fait venir les parents de celui-ci.
Et ils les interrogèrent, disant : « Est-ce là votre fils, que vous dites être né aveugle ? Comment donc voit-il maintenant ? »
Ses parents répondirent : « Nous savons que c’est notre fils, et qu’il est né aveugle ;
mais comment il voit maintenant, nous l’ignorons ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas. Interrogez-le lui-même, il a l’âge, il parlera lui-même de ce qui le concerne. »
Ses parents parlèrent ainsi, parce qu’ils craignaient les Juifs. Car déjà les Juifs avaient convenu que, si quelqu’un reconnaissait Jésus pour le Christ, il serait exclu de la synagogue.
C’est pourquoi ses parents dirent : « Il a l’âge, interrogez-le lui-même. »
Les pharisiens appelèrent une seconde fois l’homme qui avait été aveugle, et lui dirent : « Rends gloire à Dieu ; nous savons que cet homme est un pécheur. »
Il répondit : « S’il est un pécheur, je ne sais pas ; je sais une chose : c’est que j’étais aveugle, et que maintenant je vois. »
Ils lui dirent : « Que t’a-t-il fait ? Comment t’a-t-il ouvert les yeux ? »
Il leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté ; pourquoi voulez-vous l’entendre encore ? Voulez-vous aussi devenir ses disciples ? »
Ils l’injurièrent et lui dirent : « C’est toi qui es son disciple, nous, nous sommes disciples de Moïse.
Nous savons que Dieu a parlé à Moïse ; mais celui-ci, nous ne savons d’où il est. »
Cet homme répondit : « Il est étonnant que vous ne sachiez pas d’où il est ; et cependant il m’a ouvert les yeux.
Nous savons que Dieu n’exauce pas les pécheurs ; mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, c’est celui-là qu’il exauce.
Jamais on n’a entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né.
Si cet homme n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »
Ils lui répondirent : « Tu es né tout entier dans le péché, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le chassèrent.
Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé et, l’ayant rencontré, il lui dit :
« Crois-tu au Fils de Dieu ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui ? »
Jésus lui dit : « Tu l’as vu, et celui qui te parle, c’est lui-même. »
Et il dit : « Je crois, Seigneur. » Et se jetant à ses pieds, il l’adora.
Lorsqu'il a eu affaire à l'aveugle-né, ce n'était plus seulement par une parole, mais par une action que le Seigneur lui a rendu la vue. Il n'agit pas ainsi sans raison ni au hasard, mais afin de faire connaître la Main de Dieu qui, au commencement, avait modelé l'homme. Et c'est pourquoi, lorsque ses disciples lui ont demandé par la faute de qui, de lui-même ou de ses parents, cet homme était né aveugle, le Seigneur a déclaré : « Ni lui n'a péché, ni ses parents, mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui ». Ces « œuvres de Dieu », c'est d'abord la création de l'homme, car l'Écriture nous le décrit bien comme une action : « Et Dieu prit du limon de la terre, et il modela l'homme » (Gn 2,7). C'est pour cela que le Seigneur a craché à terre, a fait de la boue et en a enduit les yeux de l'aveugle. Il montrait par là de quelle façon avait eu lieu le modelage originel, et, pour ceux qui étaient capables de comprendre, il manifestait la Main de Dieu qui avait pétri l'homme à partir du limon.
Et parce que, dans cette chair modelée selon Adam, l'homme était tombé dans la transgression et avait besoin du bain de la nouvelle naissance (Tt 3,5), le Seigneur a dit à l'aveugle-né, après lui avoir enduit les yeux de boue : « Va te laver à la piscine de Siloé ». Il lui accordait ainsi à la fois le remodelage et la régénération opérée par le bain. Aussi, après s'être lavé, « il s'en revint, voyant clair », afin de reconnaître celui qui l'avait remodelé et d'apprendre en même temps quel était le Seigneur qui lui avait rendu la vie.
Ainsi celui qui, au commencement, avait modelé Adam et à qui le Père avait dit : « Faisons l'homme à notre image et à notre ressemblance » (Gn 1,26), celui-là même s'est manifesté aux hommes à la fin des temps et a remodelé les yeux de ce descendant d'Adam.
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