“Un temps pour mourir”

Chers paroissiens

Je ne saurais assez vous recommander l’excellent ouvrage de Nicolas Diat, « Un temps pour mourir », qui est à votre disposition comme proposition de lecture du mois de novembre. Il s’agit du récit des derniers jours de la vie des moines, ceux-là mêmes qui vouent leur existence entière au Seigneur, et qui se préparent au ciel chaque jour. On pourrait craindre une lecture triste et macabre… Ce serait une grave erreur de le penser une seule seconde ! Derrière les murs des monastères, les hommes de Dieu passent leur existence à préparer le grand passage. Chaque expérience est singulière, la réalité de la mort est cependant commune à nous tous et le mois de novembre permet de méditer sur ce que nous sommes et sur notre destinée.

« Avant de s’endormir définitivement, frère Jean-Marie et frère Marie ont connu de grandes souffrances. Mais au moment de la mort, leurs regards se sont illuminés de manière exceptionnelle. Ils étaient transfigurés ». Frère Philippe n’avait jamais vu de regards si transparents : « Tous les mots sont faibles pour décrire la pureté qui les habitait. Ils avaient traversé des chemins de purifications dans la souffrance. Dieu était déjà avec eux. En un éclair, la dureté de la douleur avait laissé place à l’infini de la joie. Je revois toujours la lumière de leurs yeux. Je ne pourrai jamais oublier cette couleur sublime qui n’était plus humaine. » (Journées pluvieuses ; Abbaye de Cîteaux ; p 146)

A Solesmes, « Dom Philippe a une conviction. Dans les dernières heures de notre vie, Dieu nous prévient de son arrivée : Il veut que nous puissions lui dire « oui » ou « non ». Nous le sentons venir. Nous voyons une grande lumière car Dieu attend notre réponse. Il nous demande si nous voulons de lui. » (Une forteresse pour quitter le monde, Abbaye de Solesmes, p 94)

A notre mort, ce sera le moment du jugement particulier. Qui sera présent à cet instant que nous connaîtrons tous ? Quatre personnes seront là.

–           la première est l’âme : elle paraît seule, dénuée de son corps, séparée de toutes les créatures visibles, et accompagnée seulement de ses œuvres. Les parents, amis et autres connaissances ne pourront suivre l’âme et la protéger en l’autre monde…

–           les deuxième et troisième personnes sont l’ange gardien, chargé de nous montrer le chemin du ciel, et le démon, jaloux de notre bonheur…

–           la quatrième personne sera le Christ-Jésus, notre juge, infiniment sage, ne pouvant se tromper ; étant infiniment bon, il ne décidera rien contre l’équité ; étant tout-puissant, il se fera obéir sans résistance.

En considérant toutes ces choses, je pourrai m’exciter à une crainte salutaire devant tous mes péchés et égoïsmes. Une autre fois, pour me porter à des sentiments d’amour et de confiance, je me représenterai ce même juge plein de miséricorde, devant mes victoires face à l’ennemi. Notre Dame sera là comme notre avocate, tout ouïe des « Je vous salue Marie » égrenés tout au long de notre vie.

Lavez-moi, Seigneur, effacez toutes mes taches avec l’eau très pure de votre grâce. Au dernier jour de ma vie, dont j’aurai à rendre compte, que votre miséricorde me reçoive en son sein et que votre justice me couronne ! Amen !

Prions pour les défunts de la paroisse ! Prions surtout les uns pour les autres, pour avoir le courage de choisir de vivre dans l’amitié de Celui qui veut notre salut !

 

Je vous bénis !                                 Abbé Renaud de La Motte, curé

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