Chers paroissiens,

L’apparition d’une étoile extraordinaire dans le ciel d’Orient détermine les Mages à faire le voyage de Jérusalem. Une tradition plus que millénaire les aidait dans leur recherche intellectuelle : le prophète païen Balaam avait annoncé l’avènement de Jésus en ces termes : « une étoile sortira de Jacob, un rejeton s’élèvera d’Israël » et

« il dominera sur toute la terre » (Num, 24, 17).

A la vue d’un signe, d’un miracle, l’intelligence se met en mouvement, en état de recherche.

C’est ce que les Mages ont fait avec l’étoile :

– Saint Augustin y voit un nouvel astre qui brille du ciel sur la terre, et qui chasse au loin l’obscurité de l’univers, pour changer la nuit en jour, afin que la nuit ne cache pas le jour.

– Saint Jean Chrysostome n’y voit pas une étoile ordinaire, ni même une étoile, mais une vertu invisible. Elle ne brille pasla nuit comme les autres, mais au milieu du jour et en plein midi.

Le seul mouvement de l’intelligence ne suffit pas : il faut aussi entendre avec son cœur. Et il faut entendre pour répondre. Les Mages sont partis vers Jérusalem. Le signe s’adresse à l’intelligence, et l’appel, au cœur. Normalement, l’un ne va pas sans l’autre. Dans la vie chrétienne, les deux doivent aller ensemble sous peine d’échec. Les Mages sont des âmes loyales, toutes tendues vers la recherche de Dieu.

Le Seigneur multiplie les signes ; comprenons alors qu’il faut ensuite la part du cœur ! Les mages s’empressent de la fournir en répondant à l’appel de Dieu. Ils adorent l’Enfant-Jésus et Lui consacrent leur personne et leur vie. Ils repartirent par un autre chemin, nous dit l’Evangile.

En ce début d’année, nous prierons les uns pour les autres. Plein de foi et d’amour, nous aurons à cœur de faire connaitre et aimer ce Jésus qui nous sauve et qui est si méconnu !

 

Bonne et sainte année, avec l’assurance de notre dévouement sacerdotal.

 

Je vous bénis,                                Abbé Renaud de La Motte, curé